Trafics de bois de rose - Réseau non démantelé
SOURCE : http://www.laverite.mg/
Écrit par Corinne R.
Jeudi, 10 Février 2011 00:30
En dépit des efforts du Gouvernement de l’actuel pouvoir de
Transition, notamment du ministère de l’Environnement et des Forêts, les
trafics de bois de rose continuent de faire des ravages sur nos richesses
naturelles. Vu le fait que le réseau n’a pas été démantelé, l’Etat reste le
grand perdant dans cette histoire et ne bénéficie pas du rapatriement de
devises.
W.Z.H., un ressortissant chinois, habitant le pays de Mao,
continue de tirer la ficelle et de télécommander l’intervention de ses sbires à
Madagascar. Une banque chinoise installée dans la Capitale malgache joue
l’intermédiaire entre ce dernier et les opérateurs malgaches. Ainsi, W.Z.H.
ouvre un compte à la banque en question pour payer les opérateurs malgaches,
deux sociétés gérées par des Malgaches s’occupent de la transaction avec ces
derniers. A cet effet, après embarquement des bois de rose, dont la principale
destination est la Chine, les opérateurs malgaches sont payés en Ariary, sans
que l’Etat malgache espère au moins que l’obligation de rapatriement de devises
soit respectée, comme c’est la règle à chaque opération d’exportation, sans
parler de la perte colossale face aux ravages de nos richesses naturelles.
Ainsi, le circuit d’exportation de bois de rose se fait à trois niveaux, à
partir des exportateurs malgaches, sans parler des petits exploitants
malgaches, au fin fond de la brousse, qui ne perçoivent que de la miette par
rapport à la transaction estimée à plusieurs milliards de nos francs.
Par ailleurs, l’exportation illicite de nos bois précieux
refait surface après un semblant d’accalmie. Faut - il rappeler la menace de
grève des opérateurs malgaches de palissandres travaillés. Après avoir marqué
ces bois de quelques retouches, ces opérateurs prétendent que leur exportation
concerne les produits transformés.
D’une pierre deux coups
Cela faisait quelques années que W.Z.H. a exploité nos
richesses et le Décret pris en Conseil des ministres portant interdiction de la
coupe, de l’exploitation et de l’exportation du bois de rose et du bois d’ébène
est loin d’inquiéter cet importateur chinois. Certes, les Douanes malgaches
restent vigilantes mais les côtes malgaches sont trop larges aux côtés du peu
de moyens à la disposition des gardes côtes.
Il semble que ce ressortissant chinois fait d’une pierre
deux coups dans sa collaboration avec la banque chinoise dans le pays. Certains
commerçants de Behoririka versent leurs recettes auprès de la Banque en
question. C’est leur choix et aucun problème ne se pose jusque là, sauf que les
exportations opérées par les commerçants de Behoririka sont directement payées
en devises par la Banque chinoise une fois les commandes arrivées en Chine. A
cet effet, l’Etat malgache pour la énième fois, ne bénéficie par de l’obligation
de rapatriement de devises, alors que les produits chinois inondent toute la
Capitale ainsi que les autres grandes agglomérations de la Grande Ile.
Corinne R.