Madagascar : Le comité de pilotage de lutte contre le trafic de bois de rose interpelle une délégation gouvernementale chinoise
Rédigé le Jeudi 6 Mars 2014
Le nouveau président Hery Rajaonarimampianina, a décidé de lutter frontalement contre le trafic du bois de rose à Madagascar, avec un objectif déclaré de zéro coupe, transport ou exportation de bois précieux, après une année 2013 où le trafic a explosé dans la Grande Ile.
Le comité de pilotage de lutte contre le trafic de bois de rose a notamment interpellé une délégation gouvernementale chinoise en déplacement à Madagascar, avec à sa tête le ministre des Affaires étrangères, pour un engagement réciproque entre Madagascar et la Chine sur la question, comme le rapporte le journal malgache La Tribune.
Les autorités malgaches ont expressément demandé à leurs homologues chinois une collaboration pleine et entière sur le sujet, et ce, pour mettre un terme définitif à ce "fléau".
Le pouvoir malgache veut aujourd'hui pour ce faire s'appuyer sur l'ordonnance de 2011 qui sanctionne durement les personnes impliquées dans le commerce illégal de bois de rose, avec une peine d'emprisonnement de deux à cinq ans.
Tous les ministères ainsi que les chefs de région et district ont été ainsi mobilisés sur le terrain aux actions de répression des trafiquants dans le viseur désormais des autorités locales.
Pour rappel, le bois de rose, espèce protégée et menacée d'extinction, est au cœur d'un trafic prohibé à destination de l'Asie.
Les trafiquants exploitent un juteux marché parallèle où le kilo de bois précieux se vend aux alentours des 500 dollars (377 euros).
L'ordonnance 2011-01 vient aussi en complément d'un décret promulgué le 31 mars 2010 à Madagascar et qui interdit la coupe et le commerce de bois de rose et d’ébène.
Source : www.indian-ocean-times.com/