Ressources minières – Prolifération de fausses pierres précieuses

Ressources minières – Prolifération de fausses pierres précieuses.

Source : http://www.lexpressmada.com.

De faux rapports d’identité de pierres précieuses circulent de plus en plus à l’heure actuelle. Les vérifications d’authenticité s’imposent.

Des simples bris de verre ou des cabochons achetés par dizaines, voire par centaines de millions d’ariary. De plus en plus de gens sont victimes d’arnaques. Voilà pourquoi l’institut de gemmologie de Madagascar (IGM) tire la sonnette d’alarme. De plus en plus de faux rapports d’identification de pierres précieuses sont utilisés par les arnaqueurs. Certains sont délivrés par des organismes non reconnus, mais la plupart utilisent frauduleusement le nom de l’IGM, le seul établissement agréé par l’État qui dispose des outils et technologies adéquats pour le faire.
«Le commerce et la tran-saction des pierres précieuses, et même semi-précieuses augmentent de façon importante à Madagascar. J’exhorte tous les professionnels de la filière, et même les particuliers qui veulent ou qui ont acheté des pierres précieuses à acquérir le réflexe de contrôler l’authenticité des produits qu’ils comptent, ou ont déjà acheté », déclare Andrianirina Rasolonjatovo, directeur de l’IGM.
Le rapport d’identification est un document délivré à la suite d’une série d’expertises réalisées sur une pierre, constituant en quelque sorte sa carte d’identité. Il est unique et comporte toutes les caractéristiques spécifiques de la pierre comme son poids, sa taille, sa couleur, sa propriété optique ainsi que les inclusions existantes et les caractéristiques extérieures comme les fissures. Il sert également à déterminer avec le maximum de précisions possibles les traitements qui aurait déjà pu être réalisés sur une pierre.
«Ces analyses permettent d’identifier le nom de la pierre, de déterminer si elle est naturelle ou synthétique. Il s’agit de confirmer ou d’infirmer son authenticité, et non d’établir sa valeur commerciale », explique Toky Ramerison, un technicien au sein de l’IGM, et qui participe pour la première fois à la Foire internationale de Madagascar, au parc des exposants Futura Tanjombato jusqu’à dimanche.
Malgré l’importance de l’opération, elle n’est pas très lourde, ni au niveau de sa durée, ni au niveau de son coût. Une trentaine de minutes au maximum est nécessaire, pour un prix moyen de 25 000 à 30 000 ariary par pierre examinée. Selon Toky Ramerison, une dizaine de personnes en moyenne viennent examiner leurs produits à l’IGM chaque jour. Parfois, le nombre de produits examinés peut aller jusqu’à une quarantaine, et même des centaines.
L’IGM est un organisme rattaché au ministère auprès de la présidence en charge des Mines et du pétrole. Il vient d’être doté d’un statut d’Établissement public à caractère industriel et commercial (Epic). Outre le travail d’authentification, il forme également des gemmologues et des lapidaires, les professionnels de la transformation des pierres précieuses et semi-précieuses. Les diplômes qu’il délivre sont les seuls à être reconnus par l’État malgache et surtout au niveau international, notamment par le GEM-A de Londres, la référence mondiale dans ce domaine.