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La fièvre des pierres précieuses atteint la région de Diana. Un gisement de démantoïde, pierre proche du diamant, a été découvert près d’Ambanja. La population de cette localité a du coup doublé.
Madagascar a une forte potentialité minière. Cette assertion se confirme de plus en plus avec la découverte d'un gisement de démantoïde dans la région Diana.
Classée parmi les pierres précieuses et très prisée dans la variété grenat, elle possède un indice de réfraction assez élevé. Elle a un éclat presque identique à celui du diamant, d'où son nom. Avec la Russie et la Namibie, Madagascar est le troisième pays à disposer de cette richesse. La pierre est présentée au public jusqu'à ce jour dans le cadre du Madagascar Gem Market à la Bibliothèque nationale.
Une mission composée de représentants de la direction générale des mines et de la police minière s'est rendue sur les lieux la semaine dernière pour constater de visu les réalités sur terrain. Un échantillon a été analysé à l'Institut de gemmologie de Madagascar, ce qui a permis son identification.
Avec la présence de cette manne, le village d'Antetezambato s'est agrandi. De nouvelles habitations sont bâties. En l'espace d'une semaine, le nombre de travailleurs sur le site est passé de 7 000 à 15 000. Ils viennent de différentes parties du pays, entre autres Ilakaka, Sakaraha, Antsirabe et naturellement Ambanja et Antsiranana.
Prix bradés
«Les gisements de Sakaraha s'épuisent , c'est pourquoi les mineurs vont à Ambanja où les ressources abondent», explique un membre de la mission. «Des études seront menées bientôt afin d'identifier l'étendue du gisement», continue-t-il.
Quant aux acheteurs, ils sont de différentes nationalités, des Malgaches et des Africains notamment. Ils sont également nombreux sur place. Le kilo se vend à près de 1 200 000 ariary, un prix qui selon un spécialiste est très en-deçà de la valeur de la pierre. «En principe, le prix d'une démantoïde sans défaut doit égaler celui du saphir bleu», indique-t-il. Cependant, l'inexistence du produit sur le marché depuis la fermeture du gisement de la Russie ne permet pas de déterminer le prix exact de la pierre.
Des négociations seront entamées avec le titulaire du permis d'exploitation en vue de trouver une solution qui devra avantager tous les concernés, à savoir la population, l'État et le détenteur du permis.
Lantoniaina Razafindramiadana
Date : 06-06-2009