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Menace de nouvelles sanctions
Le GIC donne 15 jours pour la résolution de la crise
Source : http://www.midi-madagasikara.mg/midi/
Le compromis n'a pas été trouvé au bout de 48 heures de la mission du GIC conduite par le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping. Alors que ce dernier a déclaré à la presse au début des réunions qu'il a eues avec les délégations des 4 mouvances qu'on est condamné à trouver des solutions à la crise. Puisque le GIC n'est pas là pour mener la médiation, qui est confiée selon Jean Ping, au président Joaquim Chissano, la mission a imparti un délai de 15 jours aux mouvances pour faire leurs observations sur les « mesures de compromis pour relancer le processus de sortie de crise à Madagascar ».
4 semaines. Cette fois-ci, le consensus majoritaire sera la règle. En effet, si les trois mouvances sont partantes pour la mise en œuvre des Accords de Maputo I et de l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba, alors qu'une mouvance s'y oppose, des sanctions, qui pourraient être individuelles ou nationales, tomberont. Du côté de l'Union européenne, c'est clair: si le gouvernement d'Union nationale dirigé par un Premier ministre de consensus n’est pas mis en place dans 4 semaines, elle fermera le robinet. Madagascar perdrait ainsi des financements évalués à plusieurs milliards de dollars. Pendant les deux jours de pourparlers au Carlton, la HAT a campé sur sa position en insistant sur les Législatives du 20 mars.
Unilatéralisme parfait. La mouvance Rajoelina a promis au Groupe de contact International des élections législatives parfaites, mais Jean Ping a riposté que c'est impossible. Pour ce président de la Commission de l'Union africaine, l'unilatéralisme ne peut jamais être parfait. La question est désormais de savoir si la HAT pourrait faire des concessions pendant ce délai de 15 jours. En tout cas, ce qu'il faut signaler, c'est que les tenants de l'autorité de fait ont peur des sanctions brandies par la Communauté internationale. Ce qui explique les récents déplacements à Paris effectués par le vice-Premier ministre chargé des Affaires Etrangères, Ny Hasina Andriamanjato.
RAJAOFERA Eugène