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 Trafics de bois de rose – Task force et Cma Cgm impliqués !

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carmelo
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MessageSujet: Trafics de bois de rose – Task force et Cma Cgm impliqués !   Trafics de bois de rose – Task force et Cma Cgm impliqués ! Icon_minitimeSam 3 Juil - 20:49


Source : http://www.laverite.mg/

Trafics de bois de rose – Task force et Cma Cgm impliqués !

Écrit par R. A. Maxime et Alphonse Maka
Samedi, 03 Juillet 2010 00:30

Les trafics de bois de rose continuent à faire couler beaucoup d’encre. En tout cas, la saisie et le rapatriement des 15 conteneurs, renfermant ce genre de bois précieux, des Comores à Mahajanga, laissent transparaître que le régime de Transition veut combattre ce fléau.
Néanmoins, le réseau des trafiquants reste vaste et influent. D’autant plus que même un armateur étranger, plus précisément français, n’a pas hésité à s’y… mouiller. En effet, selon les résultats des enquêtes approfondies qui ont été menées au niveau de la plus haute sphère de l’Etat, ce fut le Groupe français Cma – Cgm (Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime) qui a embarqué, à bord de ses navires porte – conteneurs, la majeure partie de ces bois de rose exportés frauduleusement vers la Chine.
Quoi qu’il en soit, ce Groupe d’armateurs français ne saurait disconvenir être au courant du fait que, dans les conteneurs que ses navires ont transportés, des produits, prohibés par la législation malgache, ont trôné en bonne place. D’ailleurs, tout navire, transportant – par exemple – de la cocaïne, tombe sous les poursuites judiciaires de la planète entière. Et les bois de rose sont à Madagascar ce que la cocaïne est à la Colombie. C’est – à – dire, des produits dont les trafics sont fortement réprimés.
Le Cma – Cgm ne pourrait ainsi se dérober à ses responsabilités pénales, vis – à – vis de la Justice malagasy. Reste à savoir si cette dernière a pris la peine de déclencher des poursuites judiciaires contre cet armateur français. Une question qui coule de source dans la mesure où, en dépit de tous les décibels qui ont déferlé pour dénoncer et condamner ces trafics de bois de rose, peu de trafiquants ont comparu devant la barre. Le reste continuant à mener une vie en… rose, nullement inquiété.
En tout cas, le Groupe français Cma – Cgm n’est guère le seul à être impliqué dans ce vaste réseau mafieux. En effet, de hauts responsables de la Task force viennent également d’être pointés du doigt pour avoir facilité, voire huilé, le mécanisme de ce crime (voir article ci – dessous). Tout ceci, sans compter ces autres hauts responsables étatiques qui, tant au niveau du Pouvoir central qu’à celui régional, continuent à rafler le jackpot pour avoir mis leurs mains dans cette pâte rose. A l’instar d’une haute personnalité d’Analanjirofo qui, sans vergogne, a osé déclarer à des Gendarmes locaux que les lots de bois de rose, saisis par ces derniers, auraient appartenu à une autre haute personnalité du Pouvoir central. Pis, cet « homme » d’Analanjirofo, pour faire impression devant les « Bérets noirs », a simulé un appel téléphonique qu’il aurait envoyé à celui – ci. Pris dans cet engrenage machiavélique et trompeur, les « Bôdega » n’ont eu qu’à capituler.
Quoi qu’il en soit, l’heure est maintenant à la prise de responsabilités. C’est – à – dire, au changement. Ainsi, que tous les auteurs et complices, directs ou indirects, quels qu’ils soient et quelle que soit leur nationalité, de ces trafics de bois de rose soient désormais appréhendés et jetés en prison. L’Etat de droit est à ce prix. Et que tous les responsables des Forces de l’ordre sachent, une bonne fois pour toutes, que le Président Rajoelina ne défend ni ne protège quiconque impliqué dans ce réseau mafieux. En ce sens que toute personne (qu’elle soit ministre, membre de la Hat, Chef de Région, etc.), impliquée dans ces trafics de bois de rose mais se prévalant de ce « parapluie » présidentiel, doit être instamment poursuivie pour flagrant délit de trafic d’influence. Outre les poursuites judiciaires impérativement à étiqueter sur sa peau pour trafics de bois de rose. Compris ?
R. A. Maxime

Corruption, à grande échelle !
Malgré les divers textes interdisant la coupe, l’exploitation et l’exportation de bois de rose et de bois d’ébène, les trafics afférents sont devenus de plus en plus « dynamiques » dans les Régions Sava et Analanjirofo. Certains éléments de la Task force sont accusés d’être complices des rafiquants en escortant les convois de transports des bois précieux. Le non - paiement des indemnités des hommes en treillis a aggravé la situation.

Le Gouvernement de Transition a adopté plusieurs textes devant mettre fin aux trafics de bois précieux. La dernière en date, c’était le 24 mai. Le Premier ministre Camille Vital a signé un Décret portant interdiction de coupe, d’exploitation et d’exportation de bois de rose et de bois d’ébène dont l’objectif est de protéger ces espèces rares. Parallèlement, plusieurs dizaines d’éléments des Forces de l’ordre (Policiers, Gendarmes et Militaires) et des agents du ministère des Forêts et de l’Environnement ont été déployés dans la Région Sava (Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa) pour mieux surveiller l’abattage, le transport et l’exportation de ces bois précieux. En clair, leur mission principale est d’appliquer stricto sensu les textes en vigueur pour mettre fin au massacre. Mais, curieusement, l’hécatombe continue. Les paysans persistent à couper les bois de rose à l’intérieur même des parcs nationaux et des hommes d’affaires exportent ces produits prohibés en toute quiétude. Presque chaque semaine, des bateaux - bourrés de conteneurs de bois de rose - ont quitté le port de Toamasina ou d’autres secondaires à destination de l’Asie, principalement de la Chine. Pourquoi ces affairistes ont - ils pu librement transporter et exporter ce type de marchandises, alors que les hommes en treillis sont partout ? Des barrages sont érigés le long des routes nationales et secondaires de la Sava et d’Analanjirofo pour mieux contrôler la circulation des bois de rose. Mais en vain !
D’après nos sources, des éléments de la Task force, notamment des Chefs hiérarchiques, sont impliqués dans ces trafics. Ils sont de véritables complices des trafiquants. Des témoins oculaires ont affirmé que des véhicules tout terrain, appartenant à la Task Force, ont escorté les camions ayant transporté des rondins de bois de rose jusqu’à la sortie de la zone protégée. Pire, en cas de saisie de ces bois précieux, ce furent les hauts gradés qui ont intervenu ou plutôt, ont donné l’ordre de libérer les camions et leurs cargaisons, moyennant une enveloppe financière consistante. On dirait que la coupe et le transport de bois de rose sont subitement devenus légaux.
Mécontentements…
Les multiples interventions de hauts gradés de la Task force (« tsindry bokotra ») ont provoqué une ambiance malsaine au sein de cette Force spéciale chargée de traquer les trafiquants de bois précieux. Tout au début, les hommes en treillis - affectés au service de cette Force spéciale - avaient mené convenablement leur mission. Mais ils ont beaucoup changé, quelques mois après. Des témoignages, recueillis auprès de la population locale, ont affirmé que de hauts gradés de la Task Force mènent la belle vie. Certains d’entre eux ont déjà été démontés pour des raisons inconnues ou plutôt très connues. Une manière de dire que la corruption est devenue monnaie courante dans ce secteur.
En face, l’ensemble des éléments se plaignent du non - paiement de leurs indemnités. Selon leurs témoignages, ils n’en ont pas reçu depuis deux mois. D’après toujours nos sources, les Officiers devaient toucher 600 000 ariary tous les 15 jours, 450 000 ariary pour les gradés et 400 000 ariary pour les éléments. Au début, les indemnités ont été payées toutes les quinzaines, mais depuis le mois d’avril dernier, elles sont devenues mensuelles. Une décision qui a provoqué un tollé général au sein de ces hommes de la Task force.
Raison pour laquelle ils ont été plus exposés à la corruption. Plus d’un s’interrogent également sur les bois saisis dans 6 camions du côté de Daraina (Vohémar). La balle est désormais dans le camp du nouveau ministre de l’Environnement et des Forêts, le Général Herilanto Raveloharison. Car, au rythme actuel où vont les choses, la lutte est loin d’être gagnée. Les coupes et exportations de bois précieux continuent au détriment du patrimoine forestier de Madagascar. Le Bureau indépendant anticorruption (Bianco) est vivement sollicité pour faire la lumière sur cette affaire… de corruption.

Recueillis par Alphonse Maka

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