Source : http://www.madamatin.com/articles/economie/betanantanana-exploitation-illicite-dun-gisement-de-malachite.html
Betanantanana - Exploitation illicite d’un gisement de malachite
Écrit par F.R. Mercredi, 18 Août 2010 00:00
Le gisement de malachite à Betanantanana, district de Maintirano, région Melaky, pour exploitation illicite, a été fermé la semaine dernière.
Des agents de la police des mines avec des inspecteurs des mines sont descendus sur place la semaine dernière suite à des renseignements recueillis concernant l’existence d’une prospection illicite de pierres précieuses dans cette zone.
Aucun document ni déclaration de début d’activité n’a été déposé auprès de la mairie. C’est pourtant une démarche obligatoire pour une exploitation de cette ampleur. Par ailleurs, les Chinois qui ont effectué les exploitations n’étaient en possession d’aucun type de permis minier. Ils ne disposaient pas non plus de permis environnemental, un document indispensable avant tout lancement d’activités de prospection ou d’exploitation. Ces faits constituent des infractions graves par rapport à la législation minière malgache. Toutes les activités dans la carrière qui se trouve plus exactement dans le fokontany de Dembavy, à une heure de route de Betanantanana, sont maintenant suspendues.
« Toutes les autorités locales allant du président du fokontany jusqu’au chef de région du Melaky ainsi que les responsables des forces de l’ordre ont été officiellement avisés de cette décision », précise un des éléments ayant participé à cette mission.
Pertes considérablesLes pertes causées par cette exploitation sont déjà très importantes. Les Chinois ont utilisé des moyens importants pour effectuer leur opération. De gros camions ainsi que des engins lourds avec divers équipements ont été découverts sur les lieux. Plusieurs gros blocs de malachite dont la destination est inconnue ont également été découverts et il est encore difficile, au stade actuel de l’enquête, de déterminer la quantité qu’ils ont déjà pu extraire et expédier.
Au niveau environnemental, les dégâts sont également considérables. A défaut d’un permis environnemental, l’exploitation n’a suivi aucune démarche environnementale et avait été visiblement faite de manière sauvage. Les innombrables trous profonds laissés par les engins sont des témoins et des plaies laissées par les pilleurs.
Délits gravesLe ministère des Mines et des Hydrocarbures, sous la houlette du ministre Mamy Ratovomalala, a pris en main la suite de cette affaire. Les exploitations illicites constituent des délits graves qui s’assimilent aux pillages des richesses nationales. Une procédure judiciaire est engagée par l’Etat à l’encontre des contrevenants qui risquent des sanctions pénales et financières exemplaires.
Recueillis par F.R