.Source :Midi Madagasikara
Madagascar: Gemmes - Du diamant et des émeraudes existent
bien
Navalona R. 19
Juillet 2011
Trois nouveaux gisements de pierres précieuses ont été
découverts cette année. Tous les gisements miniers découverts à Madagascar
émanent des résultats de recherches effectués par l'équipe du Département
Science de la Terre au sein de la Faculté des Sciences à l'Université
d'Antananarivo.
Cette année, « nous avons identifié trois nouveaux
gisements ayant une forte potentialité de pierres précieuses », a annoncé
Ralison Bruno, chef de Département de Géologie lors de l'atelier sur les gemmes
suivi d'une vente-exposition qui se tient depuis hier à Ankatso.
Un événement organisé dans le cadre de la célébration du
50e anniversaire de la Faculté des Sciences en partenariat avec l'Institut de
Gemmologie de Madagascar et qui durera trois jours. « Et à part ces découvertes,
du diamant et des émeraudes existent bel et bien à Madagascar », a-t-il
confirmé.
De très haute qualité. Pour le diamant, la théorie
expliquant que la présence de cette pierre précieuse est associée à l'existence
des roches kimberlites n'est pas tout à fait valable dans la Grande île.
« En effet, j'ai vu cinq fois des pierres de diamant
auprès des petits exploitants aurifères travaillant sur des terrains
alluvionnaires sur le fleuve de Manakara et dans la partie Sud de l'île à
Toliara.
Deux pierres ont été envoyées aux Etats-Unis en vue d'une
analyse en laboratoire. Et les résultats indiquent qu'il s'agit d'une très
haute qualité », a témoigné ce chercheur. Par contre, la prospection de ce
diamant est un travail de longue haleine nécessitant un énorme investissement.
Même l'Institut de Gemmologie de Madagascar affirme
l'existence du diamant à Madagascar. « Le nombre des gemmes identifié au sein
de notre laboratoire a connu une hausse atteignant en moyenne 60 pierres par
mois contre 50 pierres par mois l'an dernier. Et on a toujours identifié et
certifié un à deux diamants par mois, en moyenne », a évoqué Fanja
Ravaoarimalala, responsable du laboratoire de l'IGM.
Nouveau gisement. Quant aux émeraudes, l'équipe du
Département de la Science de la Terre vient de découvrir un gisement à
Ianapera, près d'Ampanihy. « La prospection est également coûteuse car il
s'agit plutôt d'un gemme de très petite taille ne pouvant être utilisé que pour
la confection des bagues, mais ce produit minier a une couleur vive et de pure
qualité comparé à l'émeraude qui existe à Mananjary et qui n'est pas encore
épuisé », a souligné Ralison Bruno.
Malgré cette richesse en matière de pierres précieuses,
leur exploitation est en grande partie issue de l'informel. Les statistiques
évoquées par le ministère des Mines, qui plus est, difficiles à obtenir, ne
reflètent pas du tout les réalités, surtout quand on découvre les gemmes en
provenance de Madagascar mis en vente sur le marché international.
Valorisation des gemmes. « Après nos recherches, il faut
que ce secteur minier soit bien structuré pour éviter que ce soient uniquement
les riches qui les exploitent sauvagement et ce, au détriment de l'économie
nationale », a-t-il rajouté.
Une valorisation de nos gemmes s'impose également avec la
présence de l'IGM, entre autres, à part les actions de lutte contre l'informel
et la ruée vers les gisements découverts.
Le Département Science de la Terre profite de cet
événement pour faire connaître au public les richesses minérales dont dispose
le pays et leur origine ainsi que leur exploration jusqu'à leur valorisation.
Il reste encore deux journées pour les découvrir.
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