Tempête tropicale Chanda

SOURCE: http://www.lexpressmada.com/
Tempête tropicale Chanda
Des sans-abri à Mahajanga
La montée des eaux a été la première conséquence du passage de Chanda. La population n'a pas pris les dispositions qui s'imposaient.
Le passage de la tempête tropicale modérée, baptisée « Chanda », dans le canal de Mozambique, dans la nuit du dimanche 8 janvier a apporté beaucoup de pluies à Mahajanga. Des centaines de sinistrés et sans-abri sont enregistrés.
Le niveau de l’eau a atteint 60cm de hauteur et plus encore dans les bas quartiers. La pluie qui s’était abattue depuis plus d’une semaine a aggravé la situation.
Plusieurs maisons sont inondées dans les quartiers d’Ambalavola, Fiofio, Tsararano ambany et ambony ainsi qu’à Mahavoky avaratra. Et même dans plusieurs fokontany de Mahajanga ville. 
Aucun quartier n’a été épargné par les pluies diluviennes tombées toute la nuit, avec de brèves éclaircies.
L’EPP Fiofio a dû accueillir une centaine de personnes sans-abri issues de 27 familles. Elles ont été surprises par la montée des eaux vers 1 h 30 du matin, hier.
De même, à Tsararano ambany, les gens ont dû quitter leurs cases au milieu de la nuit à cause de l’inondation. Du jamais vu d’après les habitants. 
« C’est la première fois que l’eau a atteint une telle hauteur depuis la saison des pluies à Mahajanga. Nous avions dû quitter notre habitation, car l’eau a atteint nos genoux. Les lits, les meubles, et tous les vêtements sont trempés », ont déclaré les sinistrés.
Alerte
À Mahavoky atsimo, une mère de famille a raconté que sa famille a été réveillée vers 1 h du matin pour déplacer tout sur les tables. L’eau a pénétré par les portes.
Le chef de district de Mahajanga I, Doris Andriariliva Rasamoelina, intervenant en direct sur une station télévisée locale a exhorté la population à rejoindre les hauteurs.
« Nous avons déjà adressé un rapport au niveau du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). On attend son intervention. Vous devez rejoindre les écoles publiques ou les endroits appropriés pour vous abriter », a-t-il déclaré.
Les rues sont inondées et submergées de boue et de cailloux ainsi que des galets, surtout à Mangarivotra près du lycée Philibert Tsiranana, et devant la caserne des gendarmes. Même les quartiers commerciaux de Mahajanga Be sont sous les eaux. 
Dans les fokontany, les canaux d’évacuation sont bouchés, aggravant l’inondation. Les eaux montent et ne trouvent plus d'évacuation. De même, le niveau de la mer a aussi augmenté, dimanche après-midi.
Les ordures non ramassées depuis plus de quelques jours ont été transportées par les eaux usées. Les conséquences ne vont pas tarder.


Vero Andrianarisoa
Mardi 10 janvier 2012

Source : http://www.linfo.re/
Premier bilan du passage de Chanda à Madagascar

Publié : lundi 9 janvier 2012

La perturbation cyclonique Chanda poursuit sa route vers l’Est-Sud-Est de Madagascar. Ayant atterri à 35 km au Sud de la Ville de Morondava dans la soirée, son centre se trouvait ce matin dans le district de Manja. Le service météorologique prévoit sa dissipation cet après-midi dans le district d’Ankazoabo.


La ville de Morondava souffre toujours des coupures d’eau et d’électricité très fréquentes suite au passage de la perturbation tropicale Chanda qui avait atterri à 35 km de la ville dimanche soir. Avec une vitesse moyenne de vent de 65Km/h et une rafale de 80Km/h, cette perturbation cyclonique devrait se dissiper dans le district d’Ankazoabo cet après-midi selon les prévisions météorologiques. Pour l’heure, aucune perte humaine n’a été enregistrée pour Morondava, depuis son entrée. Cependant, les pluies abondantes menacent toujours autant les habitants de cette ville. L’eau et l’électricité subissent également de coupures fréquentes.


« Pour le moment, nous n’avons constaté qu’une maison décoiffée. Le vent n’était pas si fort », a témoigné un habitant la capitale de la région Menabe interrogé par moov.mg. D’ailleurs, joint au téléphone, un responsable au niveau de la BNGRC (Bureau National pour la Gestion des Risques et Catastrophes) a confirmé que Chanda n’a jusqu’ici causé aucun dégât matériel majeur comparé aux précédentes perturbations cycloniques ayant frappé l’île.


En effet, deux cyclones baptisés Fame et Ivan ont frappé successivement la Grande île, faisant au moins 97 victimes en janvier et février 2008. Une année auparavant, le bilan humain était encore plus catastrophique avec le passage du cyclone Indlala qui avait emporté 150 individus et 30 disparus en mars 2007.


Pour le cas de Chanda, bien que le vent ne soit pas aussi violent, la montée des eaux reste une menace réelle. « La masse nuageuse qui l’accompagne s’installe sur l’ensemble du pays et elle y provoque toujours des pluies abondantes accompagnées des coups de vent atteignant les 80Km/h dans les régions situées près du centre », a affirmé le service de la météorologie malgache.