carmelo Admin
Nombre de messages : 2124 Age : 71 Localisation : France Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Mines Ruée des orpailleurs vers l'informel Lun 13 Fév - 10:07 | |
| SOURCE: http://www.lexpressmada.com/ Mines Ruée des orpailleurs vers l'informel
Le secteur aurifère est miné par l'informel. En plus des petits exploitants et commerçants illicites, de nombreux collecteurs œuvrent clandestinement. Régression. Les efforts de formalisation du secteur aurifère se perdent. Des acteurs qui ont intégré le formel à travers la création de différentes structures comme les comptoirs de l'or se sont convertis progressivement. Les données recueillies auprès du Comité national des mines (CNM), indique un nombre de collecteurs agrées en chute significative depuis trois ans. Pour le cas de Maevatanana, l’un des terroirs de l'or, il est passé de 200 en 2008 à 20 en 2009, pour finir à 2 en 2010. Cette situation explique aussi la prise d'ampleur dans les exportations illicites. En 2010, seulement 36 kilos d'or exportés ont été déclarés officiellement au niveau national, or un sujet proche du secteur a affirmé que la région Diana seulement, plus précisément Antsiranana, produit une quantité de 200 à 300 kilos d'or par mois. Les ruées se forment dans diverses localités comme Moramanga, alors que les bijoutiers parlent de pénurie d'or. L'absence de mesures incitatives et de protection par rapport aux intervenants informels constitue le premier facteur de cette conversion. « Comme c'est le cas pour les commerçants légaux de PPN et d'effets vestimentaires, les collecteurs d'or agrées se sentent frustrés car ils sont assujettis à différentes mesures fiscales et autres charges comme les patentes, les droits de collecte ainsi que les taxes à l'exportation qui s'élèvent à près de 5000 ariary par gramme. Or, les acteurs informels peuvent agir sans ces contraintes », explique Andriantsira Rakotoarisoa, membre de bureau du comité national des mines (CNM). « Les collecteurs informels peuvent acheter à un prix plus élevé car ils ont moins de charges financières », ajoute-t-il. Gestion des ruées Face à cette dégradation, le CNM interpelle le ministère pour mettre en place une politique nationale de l'or qui prônera des mesures incitatives, outre le renforcement de la lutte contre l'informel. Ce dernier déclare être déjà sur cette voie, et que des actions sont en cours de mise en œuvre. « Des stratégies bien étudiées seront appliquées dans le cadre de la lutte contre les interventions illicites dans la filière. En l'occurrence, la création d'une direction spécialisée pour l'appui à la filière or, le service de gestion des ruées, constitue une priorité », indique une source auprès du ministère des Mines. Au mois de mars 2011, le ministère des mines et des hydrocarbures a lancé une opération d'assainissement de la filière or. Tous les acteurs ont été invités à intégrer le circuit légal. Les retombées de cette initiative ne sont pas palpables pour le moment. Lantoniaina Razafindramiadana Lundi 13 fevrier 2012 | |
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