Source : www.actus-france.fr/international/madagascar
Présidentielle malgache : trois principaux candidats disqualifiés
Trublions de la politique malgache, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana ne participeront pas à la présidentielle. Leur disqualification était une condition imposée par la communauté internationale pour que le scrutin soit reconnu.
La présidentielle malgache finira-t-elle par avoir lieu ? La Cour électorale malgache a annoncé, samedi 17 août, avoir annulé les trois candidatures à la présidentielle de l'actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, de l'ancien président Didier Ratsiraka et de Lalao Ravalomanana, épouse de l'ancien chef de l'État Marc Ravalomanana.
Cette décision répond aux desiderata de la communauté internationale, qui, dénonçant une violation du code électoral malgache, attendait le retrait de ces trois candidatures pour reconnaître le scrutin. Les faits reprochés à Andry Rajoelina sont un dépôt de candidature hors du délai légal. Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, pour leur part, n'ont pas résidé à Madagascar six mois avant la date du vote, qui aurait dû avoir lieu le 24 juillet.
Les diplomates espèrent, désormais, que le retrait des protagonistes de la crise qui a plongé Madagascar dans le chaos contribuera à la sérénité du futur scrutin. La CENIT (Commission électorale) et les experts des Nations unies doivent maintenant proclamer une nouvelle date de scrutin.
Plus que 31 candidats sur 41
Madagascar traverse une grave crise politique qui a débuté après le reversement, en 2009, de Marc Ravalomanana par le maire d'Antananarivo de l'époque, Andry Rajoelina, devenu depuis président non élu d'un régime de transition. Depuis, l’économie de la grande Ile en souffre grandement et la population s’est paupérisée davantage.
La nouvelle Cour Electorale qui a prêté serment lundi dernier, a été mise sur pied pour remplacer l'ancienne cour discréditée, qui avait validé ces trois candidatures contestées. La nouvelle Cour s'était réunie cette semaine à huis-clos afin d'"assainir" la liste électorale pour assurer la tenue d'élections crédibles et fiables.
Cinq autres candidatures ont été annulées pour anomalie ou en raison de fausses informations dans leur dossier de candidature. Il ne reste plus que 31 candidats sur les 41 autorisés par la première Cour Electorale le 3 mai dernier.