Madagascar : Didier Ratsiraka, "La France m'a demandé d'aider Andry Rajoelina pour évincer Marc Ravalomanana"
Rédigé le Vendredi 13 Septembre 2013
Source : www.indian-ocean-times.com
Ecarté de la course à la magistrature suprême malgache par la Cour Electorale Spéciale (CES) le 22 août dernier, l'ancien président, Didier Ratsiraka, 76 ans, rentré à Madagascar à la mi-avril, a affirmé mercredi lors d'une émission télévisée sur la chaîne privée, TV plus Madagascar, que la France lui avait expressément demandé son aide pour évincer le président Marc Ravalomanana relatant les événements du début de l'année 2009 et qui ont abouti au renversement de ce dernier.
"La France m'a demandé d'aider Andry Rajoelina pour évincer Marc Ravalomanana", a soutenu Didier Ratsiraka qui a refusé dans un premier temps la proposition avant de l'accepter après qu'on l'ait assuré qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'Etat.
"On s'est mis d'accord que Marc Ravalomanana quitterait le pouvoir sans bain de sang. Et après son éviction, on devrait instaurer une transition concertée… Andry Rajoelina a été d'accord", a précisé l'ancien président malgache, Didier Ratsiraka.
Il poursuit en révélant qu'Andry Rajoelina lui avait rendu visite dans sa maison de Neuilly-sur-Seine et lui avait certifié qu'il serait le bienvenu à son retour dans la Grande Ile.
En janvier 2009, Andry Rajoelina, alors jeune premier magistrat qui tient les rênes de la mairie de Tananarive et en guerre ouverte avec le régime de Marc Ravolamanana, avait été à la tête d'un vaste soulèvement populaire pour dénoncer la fermeture de sa chaîne de télévision Viva, après la diffusion d'une interview de l'ex-président Ratsiraka, en exil sur le sol français.
Des troubles qui ont fait une centaine de morts, dont 36 manifestants tués par balles, le 7 février 2009, par la garde présidentielle devant le palais d'Ambohitsirohitra à Tananarive.
Andry Rajoelina se proclamera ensuite président d'une Haute autorité de Transition, obligeant Marc Ravalomanana, abandonné par l'armée, à la démission