Madagascar : Les Etats-Unis ne veulent pas de la participation au prochain gouvernement de personnes "ayant participé au coup d'Etat de 2009"
Rédigé le Mercredi 2 Avril 2014
Source :www.indian-ocean-times.com/
Alors que le directeur du bureau Afrique du département d’Etat américain, Robert Jackson, a terminé mardi son déplacement de quelques jours à Madagascar, le haut responsable de l'administration de Barack Obama a rappelé juste avant son départ la position de son pays à l'égard de la Grande Ile, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue à l'ambassade des Etats-Unis située dans le quartier d'Andranomena à Tananarive.
"Ce n’est pas un accident si je viens à Madagascar tout de suite après la visite du président Hery Rajaonarimampianina aux Etats-Unis… Le moment est venu pour rétablir la relation qui s’est dégradée ces cinq dernières années... Nous sommes contents de travailler avec le nouveau régime, cependant, nous ne sommes pas prêts à enlever les sanctions, ni à restaurer l’AGOA sans nous référer à la composition du prochain gouvernement", a affirmé Robert Jackson, directeur du bureau Afrique du département d’Etat américain.
Ce dernier a également été intransigeant en langage diplomatique sur les personnalités ayant participé aux événements politiques de 2009 et qui ont amené à la destitution de l'ancien président, Marc Ravalomanana, comme l'indique le journal Midi Madagasikara.
"Tous les personnages ayant participé au coup d’Etat de 2009 ne sont pas nécessairement utiles pour adhérer au gouvernement… Nous espérons que ce soit un gouvernement représentatif de toutes les tendances politiques... Nous voulons voir qui va figurer au sein de ce gouvernement avant de prendre une décision relative au retour de l’AGOA", a expliqué le directeur du bureau Afrique du département d’Etat américain.
Robert Jackson, directeur du bureau Afrique du département d’Etat américain, a notamment rencontré lors de son voyage à Madagascar l'ancienne première dame, Lalao Ravalomanana, dont le mari est toujours en exil forcé en Afrique du Sud.
"Nous avons parlé de la situation politique à Madagascar et du groupe de soutien international qui appuie le retour de tous les exilés", a notamment précisé le directeur du bureau Afrique du département d’Etat américain