L' insecurite refait surface a Tulear

Francis Ramanantsoa
L' Express de Madagascar du 03-05-2008

Alors que le calme règne depuis quelques mois dans cette ville, tout d’un coup l’insécurité refait surface. Attaques à main armée et prise d’otage, hier soir, en est la preuve.

Hier soir vers 20h30, six individus en uniformes militaires et armés de Kalacknikov ont fait irruption au domicile de Roland Razafinjohany directeur de la société SDV/SCAC à Betsinjaka à l’entrée de Toliara.
« Ils se sont présenté devant le portail pour demander notre patron, en nous assurant qu’ils sont en train d’effectuer la ronde pour la sécurité de la ville. » raconte l’un des agents de sécurité.
« Mon ami a averti tout de suite la présence de ces individus, mais sentant le danger il s’est enfui avec le directeur par une autre porte de sortie, pendant ce temps ils sont rentrés en sautant le mur et lancé des cailloux sur la baie vitrée de la maison qui a volé en éclat ».
Non identifié
Malheureusement pour les agresseurs, la femme du directeur était entre-temps encore dans la maison et c’est elle qui a appeler au secours à l’aide d’un téléphone portable de la présence de ces bandits.
Du coup, les bandits ont pris la poudre d’escampette car ils ont surement entendu la voix de la femme, mais dans la foulée sentant le danger ils ont pris un passant en otage pour couvrir leur fuite. « Pour le moment on n’est pas en mesure de savoir l’identité de cette personne enlevée et
surtout de connaître s’ils l’ont déjà libéré », a fait savoir le chef fokontany de Betsinjaka.
Joint au téléphone Roland Razafinjohany était encore sous le choc hier matin et n’a pas donné de plus amples explications sur cette attaque. Une attitude tout à fait compréhensible de la part de ce quinquagénaire originaire d’Antananarivo qui en 6 mois à été trois fois victime de ce genre d’attaque et toujours dans le même lieu et maison.
Chose curieuse, des forces spéciales de sécurité sont dépêchées d’Antananarivo depuis une semaine à Toliara soi disant pour rétablir la sécurité, mais contre toute attente, les attaques resurgissent, au grand dam des Tuléarois.
Entre autre, le délestage est toujours présent et l'on s'enfonce de plus en plus dans l'obscurité profonde.
Le courant électrique devient rare à Toliara. Les inciviques profitent de cette situation pour se livrer à toutes sortes d'actes répréhensibles. L'obscurité faisant bon ménage avec l'insécurité, les conséquences sont parfois catastrophiques.

http://www.lexpressmada.com/