Cas de rage mortel a IHOSY

http://www.lexpressmada.com du 8 octobre 2008

La peur gagne la population d'Ihosy depuis qu'un homme d'une quarantaine d'années a succombé à la maladie de la rage, dimanche soir. Des mesures strictes ont été prises

Terreur à Ihosy. Les habitants du fokontany Tsaramandroso-Besavoa, dans le centre-ville, ne dorment plus que d'un seul œil, depuis dimanche soir, après la mort d'un homme d'une quarantaine d'années. Selon les autorités locales, cet homme a été victime de rage transmise par un
« fosa » qui rôdait en ville.
Des rumeurs rapportent que l'homme n'a pas été mordu mais griffé par un animal bizarre. « Depuis, un couvre-feu a été instauré en ville. Les habitants n'osent plus sortir le soir par peur d'en être victimes », explique Solotiana Raymond, un natif d'Ihosy.
Mobilisation des habitants
Même si un prélèvement n’a pas encore été envoyé auprès de l'Institut Pasteur, l’existence de la rage ne fait pas de doute. « Tous les signes cliniques ont montré qu'il s'agissait bel et bien de la rage. D'ailleurs, le district d'Ihosy n'est pas à l'abri de cette maladie depuis qu'une rage bovine a envahi la commune rurale de Zazafotsy, pas loin du centre-ville, il y a quelques semaines », explique le Dr François Xavier Randrianarivony, directeur régional de la santé dans la région d'Ihorombe. Il ajoute que des mesures strictes ont été prises depuis.
Le défunt n'a pas été enterré dans son tombeau familial. En plus, une vingtaine de personnes qui a fréquenté l'homme avant sa mort a pu bénéficier de vaccins contre la rage. En même temps, la commune urbaine d'Ihosy n'a pas attendu longtemps pour mobiliser les habitants, surtout les bouchers, après une réunion qui s'est tenue, la semaine dernière, à Ihosy. « Les contrôles se font plus stricts dorénavant pour
assurer que les viandes sont propres à la consommation », ajoute-t-il.
« Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas pu repérer l'animal qui a causé cette maladie. Mais nous avons averti tous ceux qui ont été mordus par n'importe quel animal de se rendre immédiatement à l'hôpital. L'achat de viande qui n'est pas vendue sur les étals du marché est aussi interdit », explique Germain Albert Jeannot Ralahiarison, maire de la commune urbaine d'Ihosy.

Par Fanja Saholiarisoa

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