Santé
Reprise de la saison pesteuse
SOURCE : http://www.lexpressmada.com/
Le début de la saison pesteuse n'annonce rien de bon. L'épidémie a déjà fait plusieurs victimes qui n’ont pas été déclarées à temps.
La peste revient et fait des victimes en ce début de saison, de septembre à mai. « Quatre victimes ont été enregistrées sur 13 cas de peste répertoriés durant la semaine du 3 octobre. Et 10 cas durant la semaine du 20 juin. Les 77% des cas notifiés sont enregistrés dans le district de Miarinarivo », a annoncé Armand Eugène Solofoniaina Randrianarivo, directeur de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique, hier à Mahamasina. Mais La lettre d'information du système des Nations unies à Madagascar, sortie hier à Andraharo, ajoute d'autres victimes. « Des données récentes transmises à l'Institut Pasteur de Madagascar indiquent également que Tsiroanomandidy, district contigu de Miarinarivo, est également un foyer récemment actif... Quatre décès y ont aussi été enregistrés », relate le rapport.
Fléau à endiguer
Mais le type de peste recensé par les deux organismes, étatique et onusien,
causant les quatre décès à Miarinarivo diffère. « À la semaine 40, semaine du 3 octobre, 13 cas suspects, pour la plupart de forme pulmonaire (46%) avec quatre décès, ont été notifiés », éclaire le rapport du système des Nations unies à Madagascar. Selon le directeur de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique, « si un cas de peste pulmonaire est constaté, il faut faire une déclaration internationale auprès de l'OMS. Mais comme le nombre de victimes s'est arrêté à quatre, n'ayant pas d'autres cas, le type de peste est bubonique ». Ainsi ,à entendre ce premier responsable, les personnes succombent, à cause « du retard des patients à aller voir le médecin ».
Pour endiguer ce fléau, chaque entité essaie d'apporter des solutions à leur manière. « Les médicaments, les insecticides, les kits de protection et les nasses à rat sont déjà prépositionnés, tandis que des actions de sensibilisation et d'assainissement sont organisés dans les foyers des pestiférés », rassure le système des Nations unies. La direction de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique va pourtant « renforcer la surveillance épidémiologique et les investigations des épidémies. Mais la véritable solution relève de la propreté, une cité sans rat », conclut Armand Eugène Solofoniaina Randrianarivo.
Vonjy Radasimalala
Samedi 15 octobre 2011