Parc national Ranomafana : les touristes décommandent leurs réservations Écrit par Les nouvelles et tiré du site : http://newsmada.com/
Lundi, 20 Janvier 2014
Le parc national Ranomafana a aussi subi les conséquences des agressions perpétrées récemment à l’égard des touristes à Nosy Be ou à la montagne d’Ambre. Bon nombre de touristes ont décommandé leurs réservations en cette haute saison.
La recrudescence de l’insécurité a engendré de sérieux impacts sur la promotion de l’écotourisme dans les parcs nationaux de la Grande île dont à Ranomafana. Ce dernier étant classé deuxième site écotouristique, attire pourtant de nombreux touristes après le parc national d’Isalo. A cet effet, « le nombre des touristes a légèrement diminué l’année dernière, à raison de 21.032 en 2013 contre 22.857 en 2012, sans compter les touristes nationaux », a expliqué la directrice du parc Ranomafana, Josiane Rakotonirina lors d’un entretien en aparté lors de l’atelier sur les impacts des exploitations minières dans les aires protégées au Carlton, jeudi dernier.
Outre les agressions et violences perpétrées à l’endroit des touristes, la ruée vers l’exploitation aurifère dans le parc Ranomafana a aussi des impacts sur la promotion de l’écotourisme sur ce site très réputé en richesses faunistique et floristique. « Le problème réside dans le fait que le circuit Soarano abrite les exploitants illicites armés de l’or, et le risque d’attaque des touristes est à craindre », a poursuivi Josiane Rakotonirina. En fait, Soarano figure parmi les deux sites où l’exploitation aurifère fait parler d’elle dans la commune rurale d’Ambalankindresy, à l’intérieur du parc. Or il s’agit d’un circuit écotouristique intéressant ouvert aux visiteurs nationaux et étrangers.
Développement de l’écotourisme nationalPourtant, depuis le lancement du projet de promotion de l’écotourisme national initié par l’ambassade américain intitulé « Vivez les expérience naturelles » à Ranomafana en 2012, les actions ont porté leurs fruits. Les Malgaches, en groupe de personnes, étudiants ou en familles, commencent à s’intéresser aux richesses naturelles que renferme le parc. « Nous accueillons en majeure partie des groupes d’élèves et de personnes, de 10 à 300 personnes, voulant acquérir plus d’informations sur le parc par le biais de la visite des circuits. Concrètement, ces groupes sont venus à Ranomafana dans le cadre du programme d’éducation environnementale dénommée classe verte », selon toujours la directrice Josiane Rakotonirina.
L’affluence des touristes nationaux affichait une tendance à la hausse, soit 6.122 visiteurs en 2013 contre 4.163 en 2012. Cette fois-ci, le nombre total des visiteurs s’élevait à 27.154 en 2013 contre 27.020 en 2012, soit une légère hausse a été constatée grâce aux touristes nationaux. En revanche, les recettes générées sur les droits d’entrée dans le parc Ranomafana sont de 478.959.000 ariary en 2013 contre 502.884.200 ariary en 2012. Une légère baisse des recettes a été constatée mais l’équipe du parc national Ranomafana ne cesse de ménager ses efforts pour ne pas nuire à l’image du site en écotourisme grâce à ses richesses naturelles et espèces endémiques.
Prioriser la lutte contre l’exploitation aurifère La direction du parc Ranomafana projette de renforcer les actions de lutte contre l’exploitation aurifère artisanale en organisant deux opérations de ratissage de cinq jours en une année dans les sites ciblés, outre les patrouilles systématiques. Et ce, en collaboration avec les forces de l’ordre, le comité local du parc, les communautés de base et les techniciens des forêts. S’y ajoute la promotion de l’éducation et de la sensibilisation sur la protection de l’environnement ainsi que la conservation de la biodiversité en motivant les communautés par l’octroi des microprojets et d’indemnités de surveillance. Le tout, pour assurer la sécurité des touristes et redorer l’image de Ranomafana.
Noro Niaina