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Source : http://www.lexpressmada.com
Suspicion de coup d’état
Les Fign dégagent leur responsabilité
Le général Zafera a répondu hier à la déclaration d'implication des FIGN dans le projet d'attaque contre Mahazoarivo.
Les Forces d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) ont dénoncé formellement « toute intention » de les impliquer dans le projet d'attaque contre le palais d'État de Mahazoarivo, dimanche. Elles auraient prévenu la Force d'intervention spéciale (FIS) ou l'État-major mixte opérationnel régional (EMMO/Rég) sur les éventuelles inscriptions de leurs membres dans la liste des personnes à arrêter. Tous en tenue de combat, leurs éléments ont formé un bloc face à la presse hier à Fort-Duchesne.
C'était ainsi avec un ton sévère que le général Viennot Zafera, commandant des FIGN, a déclaré hier la présence de ses militaires dans le camp, dimanche.
« Je suis responsable de ma déclaration. Aucun élément des FIGN n'a intégré le mouvement en question », a-t-il soutenu.
Pour être clair, le patron des FIGN a confié hier qu'une fois alerté par le chef de l'État-major général
de l'armée malgache (CEMGAM), il avait rassemblé immédiatement les responsables afin de pouvoir mettre en place un dispositif de contrôle du magasin d'armes. « Mais certains avaient déformé l'information en véhiculant que les FIGN se prépareraient au coup d'État », a-t-il déploré.
Équipe d'arrestation
En ce qui concerne le lieutenant-colonel Raymond Randrianjafy dont le nom avait été cité parmi les présumés commanditaires de la prétendue attaque contre Mahazoarivo, le général Viennot Zafera a affirmé que ce chef de service des opérations (chef OPS) des FIGN n'était pas au camp dimanche. Mais d'après le résultat d'une enquête qu'il a ordonnée, l'officier était en fin de semaine en compagnie de sa famille, pour une sortie à Ampefy. Il n'a pu revenir dans la capitale qu'à 18 heures et demie.
Bénéficiant du soutien de son corps, le lieutenant-colonel Raymond Randrianjafy s'est montré confiant sur son sort. Il n'a pas mâché ses mots en s'adressant à ceux qui tenteraient de mettre la main sur lui. « S'ils sont décidés à m'arrêter, nous nous rencontreront vraiment », a-t-il menacé.
Joint au téléphone, le premier responsable de la FIS, le lieutenant-colonel René Lylison, a préféré s'abstenir de faire des commentaires. Même attitude pour le commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN), le colonel Richard Ravalomanana.
D'autres sources proches du dossier ont confié qu'une équipe d'arrestation est actuellement prête à coincer le lieutenant-colonel Raymond Randrianjafy. « Certains officiers n'ont pas le sens de l'honneur en abandonnant leurs compagnons en période difficile », a avancé un officier en fustigeant le chef OPS des FIGN.
21 personnes arrêtées
Des sources auprès des Forces de l'ordre ont avancé hier soir que le nombre des personnes arrêtées à la suite du projet d'attaque contre la palais de Mahazoarivo est actuellement à 21 contre 18 dimanche. Ce sont deux lieutenants-colonels, un sous lieutenant, deux adjudants et 16 civils. L'un d'entre eux s'est rendu à l'autorité tandis que deux autres individus ont promis aussi de se rendre par peur d'arrestation musclée.
Fano Rakotondrazaka
Date : 20-04-2010