Madagascar : Le soutien d'Andry Rajoelina à Hery Rajaonarimampianina pose problème
Rédigé le Lundi 18 Novembre 2013
Alors que le Président de la Transition à Madagascar, Andry Rajoelina, a annoncé le 9 novembre dernier dans le journal Le Monde soutenir officiellement Hery Rajaonarimampianina pour le second tour de l'élection présidentielle malgache du 20 décembre prochain, les relations entre les deux hommes ne seraient pas au beau fixe, comme le relate le journal L'Express de Madagascar.
Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre des Finances, arrivé en seconde position avec 15,93% des voix derrière Jean-Louis Robinson (21,10%) semble être gêné par un tel soutien qui va à l'encontre des règles électorales édictées, car le président de la Transition, Andry Rajoelina, comme les autres membres du gouvernement, ne peut pas légalement se déterminer officiellement pour l'un des candidats.
Ainsi, en vertu de l'article 15 de la Feuille de route de sortie de crise qui encadre le scrutin, "le Président, le gouvernement et les chefs d'institutions doivent rester neutres (…) en particulier pendant le processus électoral".
Pour Jean-Eric Rakotoarisoa, professeur de droit à l'Université d'Antananarivo, interrogé par Radio France Internationale, le soutien officiel d'Andry Rajoelina à Hery Rajaonarimampianina pourrait déboucher à une disqualification de ce dernier.
"Pour ça, il faudrait que la Cour électorale spéciale soit saisie d'une requête, et quelle détermine si, dans les faits, Hery Rajaonarimampianina a bénéficié, ou bénéficie, du soutien d'Andry Rajoelina", explique le professeur de droit.
Du côté du camp d'Hery Rajaonarimampianina, les mots prononcés dans l'anonymat sont durs et reflètent l'ambiance actuelle très tendue entre le camp Rajoelina et l'entourage de l'ancien ministre des Finances.
"Rajaonarimampianina a pu terminer second étant donné que c'est un technicien qui a fait ses preuves et qui n'est pas issu du coup d'Etat de 2009. Il a une image positive au sein de l'opinion qui ne l'a pas assimilé à toutes les racailles de cette Transition. Si on change de cap pour le second tour, ce sera la catastrophe", confie un militant actif d'Hery Rajaonarimampianina qui fréquente assidûment le siège de campagne du candidat qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle, comme le relate le journal L'Express de Madagascar.
SOURCE : www.indian-ocean-times.com