Tension sur le prix du riz

L' express de Madagascar du 10 avril 2008

Les principaux pays producteurs de riz ont décidé de suspendre leurs exportations à cause de la flambée de prix sur le marché international. Madagascar doit se préparer au pire.

la révolution verte devient une urgence. La flambée du prix à l'heure actuelle sur le marché international constitue une sérieuse menace pour l'approvisionnement futur du marché local.
Madagascar importe chaque année jusqu'à 200 000 tonnes de riz blanc pour réguler l'approvisionnement. Si la situation est maîtrisée pour le moment, la vraie menace concerne la prochaine période de soudure.
La pénurie pèse déjà sur le marché international. La plupart des pays producteurs de riz d'Asie ont décidé de suspendre leurs exportations.
«La demande intérieure de ces pays producteurs augmente, et même la Chine, un des plus grands pays producteurs, commence à importer du riz. C'est pourquoi ces pays ont décidé de suspendre leurs exportations », déclare Ivohasina Razafimahefa, ministre de l'Economie, du commerce et de l'industrie (MECI).
Les problèmes ont déjà commencé dès cette année pour Madagascar. La Grande île a envoyé des émissaires dans les pays asiatiques pour chercher du riz.
Outre les difficultés de trouver du produit à acheter, le prix constitue également un problème majeur. La tonne de riz ne cesse de grimper depuis quelques années pour atteindre les 1 000 dollars aujourd'hui. Seule l'Inde a accepté de fournir, à titre exceptionnel, 50 000 tonnes de riz pour la Grande île.
Mesures
« C'est une faveur accordée par le gouvernement indien à Madagascar », a souligné le ministre Ivohasina Razafimahefa à son retour du Sommet Inde-Afrique, il y a quelques semaines. « Il est indispensable de réaliser au plus vite les objectifs de la révolution verte », a-t-il poursuivi.
Aucune mesure exceptionnelle n'est annoncée pour l'instant par les autorités, en vue des difficultés à venir.
Certaines sources indiquent néanmoins que les rencontres entre de hauts responsables ministériels et le secteur privé, ainsi que les organisations comme la Plateforme de concertation et de pilotage de la filière riz (PCP riz) se multiplient depuis quelques temps.

Mahefa Rakotomalala

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