http://www.madagascar-tribune.com/ du mercredi 26 novembre, par RAW
Laffaire Daewoo relative au projet de palmeraie et maïsiculture à Madagascar ne cesse de préoccuper nombre
dobservateurs qui souhaitent alerter le public sur les dangers que le pays peut courir. En tout cas, la presse
internationale na pas hésité à sengouffrer dans une brèche qui sest présenté pour dénoncer un « néocolonialisme
agraire » qui fonce sur lAfrique. La Gazette de la Grande Ile non plus nest pas allé par quatre chemins pour
démontrer lexistence du projet, quoi quen disent les gouvernants et les responsables de la société incriminée. À
côté de Daewoo, dautres multinationales sont également en quête de terres arables à coloniser. Et Madagascar est
lune de leurs cibles préférées pour plusieurs raisons.
La première est que le régime ne cache guère sa course à la recherche dinvestisseurs, de grands investisseurs. La
seconde est que ce régime fonde de grands espoirs sur les investissements étrangers plutôt que sur les hommes
daffaires locaux si lon se réfère aux dénonciations aussi bien de Otrikafo que dAndré Ramaroson lors de la
Journée africaine des industries. Les autres raisons sont dune autre nature dont la pauvreté de ses habitants et le
coût modique de la main dSuvre. Lénorme potentiel agricole que peut développer le pays attire également les
grandes multinationales qui souhaitent contourner des barrières tarifaires ou autres sur les produits agricoles. Mais
aussi les pays qui, pour faire face à la crise alimentaire, ne peuvent, pour plusieurs raisons, compter sur leur terre
arable, tels les Émirats arabes unis, tel le Brésil ou les Etats-Unis ou comme cest aujourdhui le cas de la Corée du
Sud.
Ceci dit, il faut admettre que pratiquement, Madagascar nexploite que le quart de ses terres cultivables, qui ne
représente en réalité quenviron le quart de ses potentialités agricoles. Madagascar nest-il pas béni des dieux disait
lautre ? Cest la raison pour laquelle les multinationales et les grands intérêts financiers ont depuis linstallation de
ce régime un Sil sur le pays.