A.F.P. du mardi 10 fevrier 2009
ANTANANARIVO - L'émissaire dépêché à Madagascar par le secrétaire général de l'ONU a réclamé lundi "une solution pacifique et démocratique" à la crise malgache lors d'entretiens avec le président Marc Ravalomanana et le maire de la capitale, a-t-on appris de sources officielles.
Lors de sa rencontre avec M. Ravalomanana, le sous-secrétaire général de l'ONU pour les Affaires politiques, Haïlé Menkerios, a "appelé les deux parties à un dialogue" et manifesté "son intention d'aider Madagascar à trouver une solution pacifique et démocratique" à la crise, selon un communiqué de la présidence malgache.
Selon des propos attribués par le communiqué à M. Menkerios, M. Ravalomanana a accepté "le rôle du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon en tant que facilitateur" dans la crise.
Selon la même source, l'émissaire a précisé que la demande de M. Ban sur le jugement des responsables de la mort de 28 manifestants, tués samedi dans la capitale par la garde présidentielle, visait "les deux côtés", régime et opposition.
L'émissaire de l'ONU a ensuite rencontré à son domicile le maire destitué de la capitale, Andry Rajoelina.
Selon un communiqué des Nations unies diffusé à Antananarivo, le maire "a déclaré qu'il acceptait le principe d'un dialogue "mais à condition que ce dialogue aboutisse soit à une élection présidentielle, soit à un régime de transition".
M. Rajoelina, destitué de son mandat de maire par le pouvoir en place, a appelé lundi à la poursuite du mouvement de contestation en invitant ses partisans à se rassembler une nouvelle fois sur la place du 13-Mai mardi matin.
Au moins 28 personnes ont été tuées et 212 blessées samedi lorsque la garde présidentielle a tiré sur des partisans de M. Rajoelina, qui marchaient à l'appel du maire sur le palais abritant le bureau du président Marc Ravalomanana, dans le centre d'Antananarivo.
(©AFP / 09 février 2009 18h36)