Article paru dans " L' express de Madagascar " du 27 octobre 2007 Le gouvernement décide de sortir du giron de l' Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar pour mieux exploiter l'espace aérien.
Les techniciens malgaches assureront eux-mêmes la sécurité aérienne des avions.
«La relation de Madagascar avec l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ne joue pas en notre faveur ». Ces propos sont du ministre des Transports et du tourisme, Julien Laporte Ravelonarivo, en expliquant les raisons du retrait de Madagascar de l'agence.
« Nous allons quitter l'agence et gérer nous- mêmes notre espace aérien car nous avons les compétences pour cela », avance le ministre.
« La part de Madagascar dans le budget alloué par l'Asecna n'est pas suffisante. Pourtant les redevances que nous payons sont conséquentes », tient-il à préciser.
Redevances
Les premières estimations tournent autour de 50 milliards ariary.
Une somme considérable dans la mesure où c'est Madagascar qui doit assurer la gestion de son espace aérien en plus de celui des Comores et des Seychelles. « Selon la décision de l'Organisation de l'aviation civile internationale, tous les appareils survolant l'espace aérien de ces pays doivent verser une redevance de survol à Madagascar », révèle le ministre. A cette redevance s'ajoute celle sur l'atterissage et sur le balisage. « Une grande partie des redevances est reversée à la direction générale de l'Asecna qui va ensuite déterminer le budget alloué à chaque aéroporté », explique de son côté François Randriamahandry, directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (Acm). L'Asecna assure aujourd'hui la gestion de trois aéroports à Madagascar à savoir celui d'Antananarivo, de Toamasina et de Mahajanga.
Depuis quelques années, le budget octroié par l'Asecna à ces trois sites n'a pas permis les investissements escomptés. « Les redevances seront désormais réorientées vers l'extension et la modernisation des aéroports malgaches », mentionne le ministre. En attendant, le pays devra s'acquitter des six mois de préavis exigés par l'agence. « Notre retrait de l'Asecna ne sera effectif que vers le mois de mai 2008 », conclut Julien Laporte Ravelonarivo.
Doda Andrianantenaina