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 Malheureux contextes : le tourisme, victime innocente

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carmelo
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carmelo


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Malheureux contextes :  le tourisme, victime innocente  Empty
MessageSujet: Malheureux contextes : le tourisme, victime innocente    Malheureux contextes :  le tourisme, victime innocente  Icon_minitimeVen 16 Aoû - 17:06



Malheureux contextes : le tourisme, victime innocente


Écrit par Reflet
Source : www.newsmada.com/ du Vendredi, 16 Août 2013

A cette allure, l’objectif des 300 000 visiteurs à atteindre jusqu’à la fin de l’année ne sera jamais atteint.
Pour dire que les potentiels de la Grande île et les efforts concertés des acteurs du domaine du tourisme demeurent largement occultés et par un contexte économique et financier international de plus en plus difficile, et par une conjoncture politico-sécuritaire nationale aussi incertaine que dépérissante, du moins au vu des récents événements survenus dans certaines localités du pays.
L'Europe, crise dans les valises
Depuis de longs mois, les pays de la zone Euro débattent sur l'avenir de cette monnaie unique, balançant entre optimisme et de sombres perspectives, dès lors que l'on parle notamment de taux d'endettement public par trop élevés pour dépasser une année de PIB notamment en Espagne, en Italie, au Portugal, ou encore en Grèce. Clairement, ces pays ainsi que leur population et, plus généralement, l'Europe entière, ont donc plutôt d'autres préoccupations que de se payer le luxe de se rendre dans des lieux de villégiature éloignés, comme dans la région océan Indien. Tout du moins, le nombre de voyageurs internationaux a considérablement dû décroître depuis quelques temps, de même que les dépenses affectées au tourisme-loisir.
Conjoncture politique
Il n'en demeure pas moins que pour le cas de la Grande île, d'autres circonstances aggravantes pèsent davantage sur le secteur touristique, pour ne citer en l'occurrence que l'incertitude liée à la sortie de crise politique. Il n'en fallait pas plus, notamment aux autorités françaises pour prévenir ses ressortissants sur la question. « Les incertitudes sur l'évolution du processus électoral destiné à sortir Madagascar de la situation de crise politique qu'elle connaît, sont susceptibles d'avoir une incidence sur le niveau d'insécurité. Rassemblements et manifestations sont à prévoir, des risques de débordements ne sont pas exclus », a récemment indiqué le Quai d'Orsay. Et lorsqu'on sait que les touristes français arrivent en pole position en termes de nombre d'arrivées (d'une manière générale, 54% selon les statistiques émanant du département malgache du Tourisme), ces avertissements impactent fortement sur l'image que renvoie le pays aux yeux des visiteurs potentiels.
Insécurité grandissante
Plus saisissant encore, l'insécurité (et bien que ce ne soient parfois que des cas isolés) marque plus les esprits dans les zones les plus fréquentées de Madagascar. C'est notamment le cas dans le Nord, la partie la plus prisée des visiteurs étrangers selon les études menées sur le sujet, dont à Nosy Be où trois touristes françaises ont été victimes d'une agression à la machette. D'emblée, le ministère français des Affaires étrangères a conclu qu' « une importante augmentation des vols et des agressions à l'encontre des touristes étrangers a été constatée à Nosy Be, notamment sur la route reliant l'aéroport de Fascene à la capitale Hellville. En conséquence, de jour comme de nuit, il est recommandé de redoubler de vigilance, de ne circuler qu'en véhicule fermé (minibus, taxi, voiture particulière), portes verrouillées ». Et de déconseiller fortement tout déplacement « sur cet axe à pied, à bicyclette ou en moto, à toute heure ». Par ailleurs, la prudence est même recommandée au niveau des principaux sites faisant la renommée de l'île, notamment l' « Arbre sacré », le fameux banian centenaire, ou encore le Mont Passot qui n'est ni plus ni moins le point culminant de Nosy Be.
Il en est pratiquement de même à Antsiranana où des bandes de jeunes, sinon d'adolescents délinquants, les « foroches », sévissent par groupes depuis bien avant le début de la crise. Mais selon les observations des habitants de la ville, voire des simples visiteurs, leurs exactions se seraient considérablement multipliées ces dernières semaines et, devenues plus violentes parfois, auraient fait plusieurs morts en quelques jours. Ce qui a évidemment pour effet de susciter la méfiance dans le microcosme des touristes étrangers qui, même s'ils débarquent au pays, se disent parfois qu'il n'est peut-être pas opportun de fréquenter cette partie de l'île. D'ailleurs, si les médias malgaches, taxés d'enjoliver les choses, se font, ces derniers temps, étriller pour rapporter de tels cas d'insécurité, il faut savoir que les médias étrangers (en ligne particulièrement), sont désormais les premiers au courant.
Mais même dans la région Atsinanana, l'on commence de plus en plus à parler d'actes de banditisme et même si cela n'émeut au final que quelque peu les habitants et « habitués », l'impact psychologique demeure, particulièrement pour les étrangers. A ce sujet, actuellement, le taux de visite dans la ville du Grand port reste assez bas, selon les témoignages des opérateurs touristiques, établissements hôteliers ou autres commerces qui évoquent également les problèmes météorologiques puisque, depuis plusieurs semaines, le temps ne s'arrange guère dans la capitale économique de l'île avec les averses récurrentes.
Compétitivité
La destination malgache est donc actuellement mise à mal. Pour comparaison, dans le camp de quelques pays de l'Afrique subsaharienne, l'Afrique du Sud est celle qui remporte le premier rang avec près de 8.074.000 de touristes en 2010, d'après les chiffres émanant de l'organisation mondiale du tourisme, édition 2012. Avec près de 5000 touristes en moins, on compte le Botswana qui enregistre environ 2.145.000 de touristes la même année, si le Kenya compte 1.470.000. Madagascar, avec ses 196.000 touristes en 2010 a encore énormément à faire avant de pouvoir concurrencer les pays de l'Afrique qui ont aujourd'hui leur place au sein de l'industrie du tourisme international. Il faut une politique nationale du tourisme à laquelle tous doivent se conformer et une stabilité politique essentielle au développement du secteur.

En outre, comparé à quelques îles de la zone de l'océan Indien, Madagascar figure en seconde place avec ses 256 122 touristes. En effet, d'après les chiffres du bureau central des statistiques mauriciens, Maurice a accueilli plus de 960 000 touristes, si La Réunion affiche près de 210 000 touristes d'après les chiffres de l'INSEE et Seychelles environ 134 692 touristes.

Ces chiffres affichent une baisse par rapport aux années précédentes étant donné, encore une fois, la crise économique qui a affecté l'Europe et qui s'est ainsi répercutée sur le pouvoir d'achat des Européens, principaux clients des destinations de l'océan Indien.

Les pays asiatiques constituent les nouvelles cibles des iles Vanille. En ce qui concerne Maurice, l'Inde et la Chine ont constitué une hausse des taux de croissance respectifs de 27,2 % et 41 % correspondants respectivement à 5 457 et 1 833 arrivées. La Suède progresse de 35,3 % avec 629 arrivées. L'Afrique du Sud affiche une hausse de 17 % avec 4 992 arrivées alors que la Grande-Bretagne inscrit une hausse de 16,5 % avec 8 058 arrivées. La Réunion inscrit également une hausse de 9,9 % pour se fixer à 6 148 visiteurs.


Transport aérien

Mais le fait est que d'autres éléments minent aussi le secteur touristique malgache. A ce propos, la fameuse Redevance de sécurité aéroportuaire continue de faire couler beaucoup d'encre actuellement. Les discussions continuent bien évidemment entre les secteurs, départements et autres entités concernés par le sujet. Cela étant, sur le terrain, les voyageurs continuent de payer plus. A ce propos, en ce qui concerne le transport aérien qui ne peut être dissocié du secteur tourisme, l'avion étant le principal moyen de transport auquel les visiteurs de la Grande île ont recours, selon les derniers chiffres émanant du ministère des Transports, plus précisément au titre de l'année 2012, 1 193 334 passagers ont, au total, voyagé en avion dont 358 080 sur des vols long courrier, 459 903 sur le réseau régional et 375 351 sur le réseau intérieur. Comme il est désormais de coutume de l'entendre, le trafic de passagers a considérablement chuté depuis 2009, année durant laquelle la crise politique a commencé (727 369), pour augmenter exponentiellement, voire dépasser les niveaux d'avant-crise, en 2010 (967 671) et en 2011 (1 089 068).

Trafics en hausse dernièrement malgré tout
Ainsi, paradoxalement et pour conclure sur une certaine note d'optimisme, malgré l'incertitude inhérente à la situation politique, le secteur a connu une certaine reprise. Les responsables tablent même sur des chiffres comme 1,3 millions pour cette année, notamment plus de 390 000 passagers sur les vols long courrier. La perspective se révèle réjouissante pour le secteur du transport aérien mais n'en demeure pas moins un signe de bonne santé relative pour le tourisme.
Malgré tout, l'on signale de la part des acteurs œuvrant dans le secteur que le statu quo politique tend à peser de plus en plus, dans la mesure où quelques réticences commencent à se manifester de la part de certains touristes, en témoignerait, selon les opérateurs concernés, le niveau des taux de réservation enregistrés actuellement, inquiétant selon notamment le président de l'ONTM, Eric Koller, pour une période de haute saison. Et il va sans dire cela se répercute sur le nombre de passagers qui connaît donc aussi tout naturellement une baisse.

La loi de finances 2013 se faisait pourtant optimiste concernant la reprise progressive du secteur touristique, tablant par effet domino sur une « expansion des branches liées aux transports dont 4,1% pour le transport des voyageurs » et ce, dans la suite logique de l'embellie constatée depuis 2010.

Samy R.


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