carmelo Admin
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| Sujet: Situation au 19 fevrier 2009 Jeu 19 Fév - 11:25 | |
| http://www.lexpressmada.com/ Les partisants d'Andry Rajoelina, «président de la Haute autorité de la transition», rongent leurs freins. Le round d'observation entre les protagonistes autour de la prise de ministères promise par Andry Rajoelina n'est pas terminé. Pour la deuxième fois depuis le début de la semaine, la prise de ministères concoctée par les manifestants de la Place du 13-Mai a été reportée. «Nous venons de réaliser un grand pas en avant en conquérant l'armée aujourd'hui. C'est le président Andry Rajoelina lui-même qui va diriger nos actions demain», a promis Augustin Andriamananoro, «ministre de la Poste, de la télécommunication et des nouvelles technologies», hier à Ampefiloha. Il rapporte les discussions entre les «ministres de la transition» et les responsables des forces de l'ordre. Sous la chaleur, les manifestants ont commencé à occuper les lieux dès 9 heures, dans l'espoir d'investir les ministères se trouvant à Ampefiloha et à Anosy. Il a fallu attendre l'arrivée de Ny Hasina Andriamanjato, «ministre des Affaires étrangères» vers 13h 30 pour qu'une délégation composée de «ministres» avance vers le barrage érigé par les forces de l'ordre. Après un moment d'attente, Andry Rajoelina n'est finalement pas venu les rejoindre. Cris d'impatience Les pourpalers ont commencé entre les «ministres» et le colonel Jean de Dieu Ramiandrisoa qui a coordonné le barrage érigé par l'Etat-major mixte opérationnel national. Ce dernier, en soutenant l'avis de Ny Hasina Andriamanjato, a écarté la presse avant d'entamer les discussions. Les deux parties se sont séparées une demie heure après. Les «membres du gouvernement Roindefo» se sont ensuite retirés et ont parlementé entre eux pendant une dizaine de minutes avant d'annoncer la «nouvelle» aux manifestants sans qu'il y ait eu d'échauffourées ou de prise de ministères. À la lumière de ce qui s'est passé depuis trois jours, les deux camps semblent jouer à une guerre d'usure. Le régime Ravalomanana réussit à repousser, du moins jusqu'ici, la prise de ministères par Andry Rajoelina, obligé de gérer l'empressement des manifestants. Il suffit d'écouter les cris d'impatience des gens sur la Place du 13-Mai, poussant le «président de la Haute autorité de la transition» à aller de l'avant, pour s'en apercevoir. Le camp de Andry Rajoelina arrive également à démolir l'argument avancé par le président Ravalomanana qui a toujours appelé pour le fonctionnement de l'administration. Or, depuis quelques jours, la machine administrative a connu quelques perturbations. Les deux parties semblent ainsi guetter le moindre faux-pas de l'un ou de l'autre camp. De l'autre côté, des voix réclamant l'apaisement de la tension se font entendre.
Avancée des négociations Tout semble aller très vite ces dernières heures. Les représentants du Conseil chrétien des Églises (FFKM), médiateurs des discussions entre les protagonistes de la crise politique, se sont rendus chez Andry Rajoelina à Ambatobe hier. Ils devaient également rencontrer le président Ravalomanana. Mais ce rendez-vous n'a pas eu lieu, probablement à cause d'un contre-temps du chef de l'État, parti à Antsirabe. Aucune information n'a filtré sur l'évolution des négociations entre les émissaires des deux camps. «Nous sommes tenus par les accords entre les deux parties dans ce sens», a expliqué Mgr Odon Razanakolona, président du FFKM. Mais des signes laissent croire à l'avancée des discussions. «Tant que les deux parties discutent, il y a de l'espoir», a indiqué Mgr Odon Razanakolona. Et l'empressement du FFKM de rencontrer les deux principaux protagonistes s'apparente à une préparation du terrain en vue d'une entrevue entre ces derniers. Un schéma de sortie de crise, proche de celui de 1991, semble prêt pour une base de discussions. | Iloniaina Alain et Andry Ratovo Date : 19-02-2009 |
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